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LE BEBE FUGUEUR

 

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L'histoire que je vais vous raconter est authentique.
 
La scène se déroule dans un premier temps rue des Maronites pour se terminer rue du Pressoir.

Mes parents m'ont raconté cette petite histoire moult fois. L'année dernière encore, mon père ne savait pas, que c'était la dernière fois qu'il se remémorait "l'exploit" du "bébé" fugueur que j'étais! Papa ne rentrait pas tous les jours car il était "mobilisé" à la caserne des pompiers de Paris. Dans un premier temps, à Nativité puis, une fois les classes terminées, à la caserne de Port-Royal.
 
Comme il est né en 1919, il était très jeune à l'époque. Il a été mobilisé je crois, pendant la période 1939-1945.
Ma petite escapade  se situe vers le mois de juin 1944, j'avais vingt-huit mois. Ce matin là, maman devait se rendre à l'atelier de couture, de son amie car elle effectuait des travaux de couture avec elle. Quant à moi, bien sage, j'étais avec maman dans la cour, côté atelier.
Je tirais un petit camion rouge, bien sûr attaché par une cordelette.
 
Silence! On tourne !
 
Je ne sais pas par quel hasard, la porte cochère se trouvait grande ouverte ! Peut-être en prévision d'une livraison de boissons destinée au Bar dont l'arrière-boutique donnait sur la grande cour.
 
Soudain! la liberté s'offrait à moi. Je partais à toute allure ! Vers une destination inconnue ? Pas vraiment. Je courais sur mes petites jambes.
Au risque de tomber! Le sourire aux lèvres, apparemment très pressée d'après les observateurs, je donnais l'impression d'avoir des ailes.
Je devais bien être consciente, dans ma petite tête, que j'étais en train d'échapper à la surveillance de Maman.
 
Je tournais à l'angle de la rue du Pressoir, je continuais, et là, l'objectif était atteint ! J'étais devant la crèmerie chez "Maggi" !
Pendant ce temps, panique générale, tout le monde me cherchait. J'avais été repérée ! Cernée, les chalands étaient autour de moi afin que Maman puisse me rejoindre.
J'affectionnais particulièrement ce magasin. Je donnais le pot au lait à la crèmière. Après elle le donnait à Maman car le pot était trop lourd, les bidons paraîssaient énormes... J'adorais cette crème de lait  qui se déposait au-dessus de la casserole. En ce temps là le mot "solidarité" dans notre quartier n'était pas un vain mot. Papa n'était pas natif de ce quartier. Il venait de la rue Laurence Savart, dans le XXème. Nicole Bourg

Commentaires

  • Je constate que nous avons en commun le meilleur souvenir de la crémerie Maggi !
    Je suppose que nous en avons d'autres, je prépare donc un texte sur la rue des Maronites auquel je serais heureuse que vous ajoutiez vos commentaires.
    Cela dit, j'ai compris que j'avais quelques années d'avance sur vous !
    À bientôt.

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