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MENILMONTANT

 

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Cité du Figuirer - 104 rue Oberkampf

 

Comme chaque année nous réunissons notre amicale sur les lieux du crime … au 55 boulevard de Belleville  (côté 11 ème arrondissement) où se situait notre patronage St Joseph-St Louis et où subsiste encore une chapelle avec des vitraux d’origine. Cette chapelle, toujours catholique, est aujourd’hui dédiée aux Sri Lankais. Pour les anciens du quartier qui ne la situent pas, c’était au coin du boulevard de Belleville et de la rue de la Fontaine au Roi, à 100 m à peine du cinéma Nox devenu Berry.

Cette année, pour des raisons pratiques, notre assemblée avait lieu dans le village d’à côté, toujours au 55, mais boulevard de Ménilmontant.

La messe avait lieu dans la crypte sous la chapelle. Je ne connaissais pas cette chapelle. Pourtant, je suis passé devant des dizaines de fois. Ecoliers, nous allions à pied depuis la rue Julien Lacroix,  tous les 15 jours,  au stade qui est juste à côté, face au Père Lachaise ! Une très jolie chapelle et une belle petite crypte nouvellement refaite, très sobre et bien adaptée à la prière. Nous venions de perdre, il y a trois semaines, un grand ami qui présida notre amicale des années durant. Occasion pour moi de lui dédier un poème, lui qui sa vie durant en écrivait.

Nous n’étions que neuf. De nombreux amis s’étaient excusés … l’âge, la maladie…

Notre déjeuner se déroula rue de la Roquette, peu après l’ancienne prison, remplacée par un très beau parc. Déjeuner asiatique d’excellente qualité, patrons chinois de Shanghai.

Retour par la rue Saint Maur jusqu’à la rue Oberkampf. Bien entendu, il y a quelques nouveaux immeubles, en particulier tout autour de l’ancienne prison, mais, pour l’essentiel, ce quartier n’a pas beaucoup bougé. Tous les petits ateliers  mécaniques de jadis ont disparu au profit d’activités tertiaires.

 

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Arrivé rue Oberkampf, on tombe pile sur le café « Bois-Charbon » qui depuis que Picouly n’y vient plus pour son émission de télé … s’est réduit à « Charbon ». L’intérieur est inchangé. Le public a un âge moyen inférieur à 30 ans. Je dépare un peu m’enfin ... la bière de Noël - une belle rousse - est excellente!

Direction le métro de Ménilmontant.  J’ai mon train à la gare de Lyon dans 50 minutes ! Je remonte donc la rue Oberkampf, il y a toujours des petits jardins cachés, en particulier au 104 et, plus haut, au 154. A peine plus haut encore, on arrive à Varsovie avec le célèbre magasin polonais d’alimentation Manorek. La patronne est toujours la même. J’échange quelques mots de polonais avec elle et achète mon Kabanosy (longue et fine saucisse sèche fumée parente de nos Gendarmes) et mon pieprzoswka  (saucisson très poivré) .

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En sortant, je passe devant l’entrée de l’ancienne piscine où nous allions avec l’école.

Voici maintenant le grand carrefour de Ménilmontant, là où le boulevard de Belleville fait l’accolade avec celui de Ménilmontant. Là où la rue du même nom prend son élan en direction des Pyrénées ! Et voilà le 96 ! Enfin, son descendant sans plateforme, qui me fait un clin d’œil.

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Fin de mon pélerinage annuel sur le quai du métro. Ménilmontant ! Ah Ménilmontant ! Jean-Claude Rihard

 

Ménilmontant mais oui madame
C'est là que j'ai laissé mon cœur
C'est là que je viens retrouver mon âme
Toute ma flamme
Tout mon bonheur...
Quand je revois ma petite église
Où les mariages allaient gaiement
Quand je revois ma vieille maison grise
Où même la brise
Parle d'antan
Elles me racontent
Comme autrefois
De jolis contes
Beaux jours passés je vous revois
Un rendez-vous
Une musique
Des yeux rêveurs tout un roman
Tout un roman d'amour poétique et pathétique
Ménilmontant !

Quand midi sonne
La vie s'éveille à nouveau
Tout résonne
De mille échos
La midinette fait sa dînette au bistro
La pipelette
Lit ses journaux
Voici la grille verte
Voici la porte ouverte
Qui grince un peu pour dire "Bonjour bonjour
Alors te v'là de retour ?"

Ménilmontant mais oui madame
C'est là que j'ai laissé mon cœur
C'est là que je viens retrouver mon âme
Toute ma flamme
Tout mon bonheur...
Quand je revois ma petite gare
Où chaque train passait joyeux
J'entends encor dans le tintamarre
Des mots bizarres
Des mots d'adieux
Je suis pas poète
Mais je suis ému,
Et dans ma tête
Y a des souvenirs jamais perdus
Un soir d'hiver
Une musique
Des yeux très doux les tiens maman
Quel beau roman d'amour poétique
Et pathétique
Ménilmontant !

(Paroles et musique : Charles Trénet. Editée par Vianelli/Breton. Enregistrée par Charles Trénet en avril 1938, interprétée à l'ABC en juillet 1938).

 

 

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154 rue Oberkampf

 

 

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