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1957

  • SOUVENIRS DE L'IMPASSE DU PRESSOIR

    Maman Paris 1957.jpg

     

    Avec ma mère Denise dans une rue du quartier vers 1957

     

     

     

    « Ma mère, Denise, était peut-être celle dont parle Lucile quand elle écrit :

    « J'étais aux premières loges pour apprécier les concours de gymnastique qui s'organisaient spontanément au carrefour des rues Maronites/Pressoir. Une certaine Denise dominait la bande de la tête et des épaules, spécialiste qu'elle était de la grande roue et du poirier ! ». Cette dame a d'ailleurs l'âge de ma mère et elle l'a peut-être connue (car elle écrit  : "Je connaissais de vue l'ensemble des habitants de la rue du Pressoir ").

     

    Moi-même, je suis née à l'hôpital Tenon en 1955 – où est mort mon arrière-arrière grand-père en 1883 - et j'ai vécu mes deux premières années Impasse du Pressoir. J'ai ensuite grandi à Fontainebleau et plus tard, à vingt ans, je suis revenue à Paris, seule, où j'ai vécu rue de la Solidarité.

     

    Dans le tumulte de mes insomnies, je me suis finalement souvenue de l'orthographe du nom de ma grand-mère maternelle Delouard, et je me suis mise à faire des recherches sur Internet. Magie du web : j'ai trouvé l'arbre généalogique. Voici ce qu'il m'a appris :

     

    La famille de ma mère, côté maternel, est arrivée dans le 19ème/20ème arrondissement, vers 1850, et a toujours vécu dans ce quartier ! Cette famille devait donc être connue car de 1850 à 1966, ça fait plusieurs générations. Moi qui n'avait jamais fait de recherches, car je croyais que ma grand-mère était de l'Assistance Publique, alors que ce n'était pas elle, mais mon grand-père qui était de parents inconnus, vous imaginez ma surprise ! Ma conscience s'est peuplée tout à coup de parents dont j'ai toujours ignoré l'existence, et voici qu'en un instant je connais leurs prénoms, leur métier, leur origine ! Quelle émotion ! 

    Ma mère s'appelle Denise Blaugy (ou Blangy). Elle est née en 1937.

    Jusqu'à l'âge de 6 ans, elle a vécu à Belleville où sa mère était concierge puis, vers 1943, sa famille s'est installée au numéro 1 bis Impasse du Pressoir.

    Elle a fréquenté l'école primaire de la rue Etienne Dolet et m'a raconté : "Oh ! Je n'y allais pas beaucoup. J'y allais le matin parce qu'ils donnaient un verre de lait et des biscuits ", (peut-être que quelqu'un a-t-il des photos de classe des années 44/49 où l'on apercevrait ma mère ?).

     

    Elle se souvenait de la place et de la fontaine, de la boulangerie qui offrait le pain non vendu. Son père s'enivrait dans les nombreux bistrots de la rue où il "rendait les bouteilles vides consignées pour en acheter une pleine ".

    Elle se souvenait bien du matelassier dans la cour de la Rue du Pressoir et de l'épicerie de Madame Gilles - puisque située juste en face de "son" Impasse –, boutique dont parlent Lucile et Josette. Elle m'a souvent raconté qu'elle allait acheter du lait de chèvre chaque fois que passait le marchand de fromages dont parle aussi Lucile. Elle aurait travaillé quelque temps dans un atelier de maroquinerie du quartier qui faisait des sacs à main, si je me souviens bien de ses récits. Peut-être était-ce aux Etablissements Léon Weill dont parle Josette.

    Sur le site de la Rue du Pressoir,  un monsieur recherche son ami Serge Paumier ou Pommier, écrit phonétiquement. Je crois que ma mère avait connu son frère, si ma mémoire ne me trompe pas. Si ce frère existait encore. 

    De même que la petite-fille de René Normant qui a lancé un appel sur votre site :  « Je suis à la recherche de toutes personnes qui pourraient avoir connu ma mère pour me faire partager quelques souvenirs et en savoir plus ... Peut-être pourriez-vous m'aider ou me conseiller dans ma recherche ? "

    Lucile se souvient de beaucoup de choses. Josette aussi, bien qu'elle ait onze ans de moins que ma mère. Elle écrit qu'elle a retrouvé une amie qui vivait Impasse du Pressoir, cette dame se souvient peut-être de la famille Blaugy qui vivait au 1 bis de l'Impasse du Pressoir ? ». Isabelle-Béatrice Marcherat


    Impasse du Pressoir, Rue du Pressoir, Rue Etienne Dolet, Belleville, 1850, 1957

    Noël 1957



  • GERARD DEGENNE TEMOIGNE


    Longtemps Ménilmontant ne fut qu'un hameau dépendant de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Belleville.Sous la Restauration, la population avait beaucoup augmenté et l'église de Belleville était devenue trop petite. On construisit donc une petite chapelle, pour dire la messe dominicale. En 1847 Ménilmontant fut érigé en paroisse, qui prit le nom de Notre-Dame de la Croix, en souvenir de l'oratoire que les religieux de Sainte-Croix de la Brotonnerie possédaient ici, avant la Révolution. Après l'annexion, Haussmann sollicité par des pétitions résolut de faire construire une grande église. L'architecte Héret en fut chargé. Il bâtit son monument dans l'axe de la pente, s'obligeant ainsi à réacheter la dénivelée par un gigantesque perron de 84 marches. Il  pasticha le style roman, mais utilisa des éléments métalliques en particulier pour les arcs doubleaux et les ervures des voûtes. Pour finir, il posa dessus un clocher de 78 mètres de hauteur.
    L'église fut livrée au culte en 1869, encore inachevée. Le 17 avril 1871 les Gardes nationaux en prirent possession pour y tenir leurs réunions. Elle fut ensuite transformée en entrepôt.
    (Vie et histoire du XXe - Editions Hervas)
     
     
    Voici une photo de 1957 sur le perron, mardi-gras organisé par la paroisse.(X moi-même, et peut-être que d'autres se reconnaitront ?)
    Mardi-gras.jpg
    Notre-Dame-de-la-Croix, 1957 

    Photo, prise toujours en 1957 en bas de la rue des Panoyaux, à droite en sortant de l'école communale, avec dans le fond le Boulevard de Ménilmontant
    rue des Panoyaux.jpg
    Rue des Panoyaux, 1957