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JOSETTE FARIGOUL

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Ménilmontant
 
Cher Guy,
Toujours heureuse de vous lire.  "Bouleversée", on ne peut pas faire mieux, j'ai encore pleuré, pourtant je pensais ne plus avoir de larmes depuis la mort de mes parents et de mon mari. Vous avez le chic pour ça. J'rigole ! Des témoignages comme celui de Bienvenu Merino, nous ne pouvons qu'en réclamer d'autres.
Impressionnée par son texte et tellement bien écrit. Un écrivain ou une personne avec un haut niveau d'instruction ? De toute évidence un seul mot : Super !
Courageux ce Monsieur. Rien que pour vous, il a fait un sacré bout de chemin à pieds.
Tout en parcourant son message je le voyais arpenter les rues qu'il décrit. En somme, je me voyais. Sauf que moi, je n'ai jamais eu le courage de retourner rue du Pressoir depuis 1966.
Je vais demander à mon fils de m'emmener, il faut, malgré tout, que j'y retourne. J'aimerais qu'il se gare rue de Ménilmontant pour parcourir le restant à pieds. Prendre la rue Julien Lacroix, la rue en pente, je crois bien que c'était déjà la rue Julien Lacroix, j'arriverais Place Etienne Dolet en espérant que l'arbre au milieu soit toujours à sa place. Je jetterais un oeil sur les marches de l'église, ces marches  qui, en rêve, sont recouvertes du tapis rouge pour la descente des communions. Tous les ans, je me retrouvais sur la place dans l'attente de la descente des communions. Une maman très catholique mais un papa pas du tout, du coup, pas de baptême et pas de communion. Après,  je prendrais la rue des Maronites et je remonterais la rue du Pressoir jusqu'au 25, et là, horreur ! comme dit Bienvenu Merino,  plus rien ! Plus de garage, l'épicerie de Madame Gilles n'existe plus, l'eau ne coule plus dans le caniveau, plus de petits bateaux en papier, j'en ai fait moi aussi, la marelle, mon palet c'était un caillou, notre porte d'entrée, votre escalier juste en face de l'entrée et ma cour. Là je pourrais voir ma mère à sa fenêtre du 3ème me faire un signe de la main lorsque je partais pour l'école et comme par miracle une petite pièce tomberait du ciel pour m'acheter des bonbons sur le parcours.
Je sais que tout cela a disparu, voilà pourquoi je n'y suis jamais retournée.
Et oui ! Monsieur Merino, en arrivant rue du Pressoir les anges vous ont abandonnés, ils ont été effrayés, c'est certain, les anges n'aiment pas le béton.
Je vais dire autre chose, moi qui suis une passionnée des anges depuis de très nombreuses années, en prenant contact avec vous, Monsieur Darol, et en découvrant le magnifique message de Monsieur Bienvenu Merino, j'aurais pourtant juré que les anges ne pouvaient pas déployer leurs ailes, et bien je me suis trompée. Sur les ailes d'un ange j'ai découvert de merveilleux messages.
Un grand merci à vous ainsi qu'à Monsieur Bienvenu Merino en attendant, peut-être, d'autres témoignages. Par contre, bonjour les émotions !
Avec toutes mes amitiés à vous deux,
Josette Farigoul

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