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LILIANE ET JOSETTE

 
Josette et Liliane bd de Belleville 62-63.JPG
Josette et Liliane, deux copines de la rue du Pressoir
Cher Guy,
Je vais maintenant parler de mon amie d'enfance Liliane. Notre amitié a débuté en 1961 sur le trottoir de la rue du Pressoir et nous sommes très vite devenues inséparables. Notre relation n'était pas du goût de tout le monde, certains locataires du 23 comme du 25 l'ont, d'ailleurs, fait savoir. Ma foi, cette amitié dure depuis 47 ans.
La photo de nous deux date de 1963 ou 1964, nous n'avons pas en mémoire l'année exacte. Elle a été prise sur le Boulevard de Belleville, par un photographe qui se tenait sous un porche à côté d'un petit cinéma où, très souvent, il était programmé des westerns. Ce cinéma se situait pratiquement à la hauteur de la rue Ramponneau.
Peu après notre rencontre notre bande de copains s'est formée : six garçons pour deux filles  en majorité de la rue du Pressoir sauf deux du Passage Deschamps. A cette bande de garçons s'ajoutaient les frères de Liliane, les jumeaux.
Toute notre bande se retrouvait, toujours chez Liliane où nous pouvions, en toute liberté, profiter pendant des heures de franches rigolades, danser et chanter. Comment résister à la déferlante des groupes anglos-saxons, des Rockeurs comme Elvis et bien d'autres puis des Yé-yés  qui nous arrivaient, à commencer par Johnny, les Chaussettes Noires et les Chats Sauvages ? Quelle révolution pour notre jeunesse !
Nos ballades dans tout  le quartier et principalement sur le Boulevard de Belleville, les diabolos fraises, les glaces à l'Italienne, le Ménil Palace, le Cocorico sans oublier les garçons que nous rencontrions sur notre parcours... Dans ce domaine, jamais l'une n'a empiété sur le territoire de l'autre et pour cause, pour une fois, nous n'avions pas les mêmes goûts. Liliane préférait les bruns et moi les blonds aux yeux bleus et de préférence aux cheveux longs. Evidemment Liliane possédait un sérieux avantage sur moi, mon idéal ne se trouvant pas à tous les coins de rues.
Nous nous retrouvions, aussi, très souvent au café de la rue du Pressoir chez Mme Andrée. Le soir nous écoutions Salut les Copains, nous étions souvent assises en face du garage sur la pierre.
En 1964 j'ai fait embaucher Liliane dans l'entreprise où je travaillais, place Martin Nadaud en face du Père Lachaise, elle y travaille toujours sauf que l'entreprise a déménagé. Après 45 ans de bons et loyaux services elle prendra sa retraite en 2009.
Pour ma part, à cette époque, cette vie ne me convenait pas. A 16 ans j'avais décidé de partir au Canada mais j'avais simplement oublié qu'il m'était impossible de laisser ma mère seule. Je me suis sacrifiée et j'ai, alors, abandonné mon projet.
Voilà la petite histoire de Liliane et de Josette, deux copines de la rue du Pressoir.
A bientôt, cher Guy,
Josette

Commentaires

  • Le cinéma c'était le ciné Bellevue. Il y avait toujours en embuscade un photographe à cet endroit. J'y ai moi m^me été photographie en 63-64 avec des copains et copines!

  • J'ai l'impression que je confonds le ciné Bellevue et le Zèbre. Mais alors, sur le Boulevard de Belleville entre la rue des Couronnes et la rue de Belleville combien de cinémas se trouvaient sur ce Boulevard ? Moi je n'en vois que 2.
    Je suis certaine que toi Jean Claude, tu vas me donner la réponse.

  • De Couronnes à Belleville .... sur le Bd de Belleville, il y avait 3 cinémas:
    1) deux côtés 20ème
    Ciné -Bellevue qui passait des films de Western le plus souvent. Jadis ce ciné c'est appelé le Gavroche.
    Le Cocorico a côté de la Vielleuse.

    2)Un autre ciné, côté 11 ème arrondissement presque au coin de la rue de La Fontaine au Roi. Le NOX.
    Ce cinéma a dû changer de nom 3 ou 4 fois en 30 ans. Dans les années 70 il est devenu un cinéma spécialisé en films arabes.

    J'ai fait allusion dans un autre "post" au cinéma qui avait existé jadis entre les rues Etienne Dolet et Menilmontant, juste à côté du dentiste Tsanawaritz. Il ne subsistait dans les années 50-60, qu'un trou caché par des palissades. J'ignorais le nom de ce ciné, il semble qu'il s'agisse de L'Epatant-Palace.


    Enfin j'ai le souvenir que mon père parlait aussi d'un cinéma rue Henri Chevreau .....
    Que de cinoches, la TV a tout pourri et cassé les liens sociaux!

  • Merci Jean Claude donc, les 2 cinémas auquels je pensais, bien sûr le Cocorico et le Ciné-Bellevue. Je ne me souviens pas du NOX au coin de la rue de la Fontaine au roi. Nous allions, le plus souvent, avec Liliane, au COCORICO.
    Je cherche toujours à comprendre pourquoi le film le plus marquant pour moi, que nous avions vu au Cocorico, et qui longtemps m'a poursuivie c'est IRMA LA DOUCE, je devais avoir 16 ans.

  • Une anecdote concernant Irma la Douce....

    Dans ce film on voit un monte charge dans un café pour monter les caisses de vins depuis la cave vers le bar. Ce monte charge est équipé d'un montant en fonte en forme d'ogive, permettant de pousser et donc d'ouvrir la lourde double-trappe qui est au sol.
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    Dans la rue des Couronnes (côté droit en montant un peu après le carrefour avec la rue Vilin et après la boulangerie) il y avait un magasin qui vendait des légumes secs, des graines un peu de vins fins ...Cela s'appelait ches Robinneau (pas sûr de l'orthographe). Ce magasin avait ses stocks à la cave et était équipé d'un tel monte- charge.
    Moi gamin j'observais avec la plus grande curiosité la lourde trappe du sol qui s'ouvrait "mystérieusement" et la montagne de sacs en jute renfermant riz, pois secs, divers haricots secs, idem pour les lentilles, semoule ..... J'adorais ce magasin avec ses boiserie à l'ancienne, pour toutes ses odeurs épicées qui venaient flatter nos narines.
    En repensant à ces scènes je me fais la remarque suivante:
    en ces temps nous mangions beaucoup plus de légumes secs qu'aujourd'hui!
    Il est vrai que maintenant on trouve des légumes frais toute l'année ... même si les haricots verts viennent par avion de Tanzanie ou du Tanganyika!!

  • Bonjour,
    Pour répondre à J.C. Rihard, mon Papa aussi parlait souvent du cinéma de la rue Henri Chevreau. C'était déjà pour lui un souvenir d'enfance.
    Il me semble bien que c'était celui-ci qui s'appelait l'Epatant.
    Amicalement à vous.

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