
Photo Gérard Lavalette
Parfois, mes pas me rapprochent de la rue du Pressoir qui vous est si chère. J'aime encore flâner dans les quartiers populaires que sont Belleville et Ménilmontant et, qui malgré les promoteurs qui défigurent les endroits où ils ne vivront jamais, ont su préserver une identité propre à cette partie du vingtième.
Ce dimanche de mai je franchissais la frontière qui sépare nos deux arrondissements par le boulevard de Belleville pour m'engager dans la rue des Maronites. Instinctivement, j'évite toujours la rue des Couronnes dont l'urbanisation outrancière est insupportable aux objectifs de mes appareils photographiques. En coupant par la rue du Liban, j'arrive directement sur le parvis de l'église Notre Dame de la Croix que je suis venu photographier depuis la place Maurice Chevalier. La ritournelle de l'orgue de barbarie qui m'est si familière arrive jusqu'à moi portée par les vents froids de ce mois de mai si capricieux. Sur la place de Ménilmontant on donne un petit bal. Les tourneurs sont accompagnés d'un accordéoniste et les flonflons plus joyeux du piano à bretelles invitent les danseurs à quelques valses et javas endiablées. Je retrouve le Belleville si bien raconté par Clément Lépidis et photographié par Henri Guérard et Willy Ronis. Le Belleville que j'aime avec ses mecs sapés comme des arsouilles, ses anars et ses gamins qui espérons le, prendront la relève pour tourner la manivelle ou pour chanter "les gars de Ménilmontant".


Photos Gérard Lavalette
http://www.parisfaubourg.com/
http://www.pariscool.com/index.html
http://www.flickr.com/photos/gerard_lavalette/sets/
Commentaires
Combien de fois, mes pas ont-ils foulé la place Maurice Chevalier pour me rendre à l'école rue Etienne Dolet, en passant par la rue du Liban ?
Combien de fois encore ai-je marché sur le parvis de l'église de Notre-Dame de la Croix ? Un nombre incalculable! Il y a plus de cinquante ans! Pendant
quelques instants, je suis redevenue la petite fille que j'étais. J'ai cela en commun avec Josette. Pas moins de quatre fois par jour, nous marchions
munies de nos sacs de classe. Mais pas en même temps ... Monsieur Gérard Lavalette, vous décrivez cet endroit avec tellement de passion que je crois être toujours sur cette place!
Combien de fois, mes pas ont-ils foulés le sol de la place Maurice Chevalier?
pour me rendre à l'école rue Etienne Dolet, en passant par la rue du liban.
combien de fois encore, ai-je marché sur le parvis de l'église de Notre-Dame
de la Croix ? un nombre incalculable! il y a plus de cinquante ans! pendant
quelques instants, je suis redevenue la petite fille que j'étais. j'ai cela en
commun avec josette, pas moins de quatre fois par jour, nous marchions
munies de nos sacs de classe. Mais pas en même temps.
Monsieur Gérard Lavalette, vous décrivez cet endroit avec tellement de
passion que je croyais y être, sur cette place!!