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onzième arrondissement

  • GERARD LAVALETTE PHOTOGRAPHE

     

    Expo Lavalette.jpg

    Gérard Lavalette suspend le temps. Ses images conjuguent le Paris des années 1960 et la ville d'aujourd'hui. Sans doute sait-il capter l'éternité des visages, l'invariable des émotions, toujours refusant de se plier aux ordres de jamais plus ? Les photographies de Gérard Lavalette sont une affirmation du piéton, le flâneur des rues au parfum d'asphalte.

    Bibliothèque Faidherbe

    18, rue de Faidherbe 75011 Paris

    jusqu'au 30 octobre.

    Quelques liens pour partager le butin de Gérard Lavalette :

    http://www.parisfaubourg.com/galerie/picture.php?cat=1&image_id=407&expand=12,1

    http://www.parisfaubourg.com/

    http://www.pariscool.com/index.html

    http://www.flickr.com/photos/gerard_lavalette/sets/

    LA  STATION DE MÉTRO CHARONNE SOUS LA NEIGE

    par

    Bienvenu Merino

    La chaussée, tapie d’un blanc somptueux, incrustée

    de pépites de nacre,  éveille en nous nos jeux de neige

    joyeux et nos rêves de Noël. Cette photographie a

    la beauté et la rareté d’un carat, provenant des mines

    à ciel ouvert, d’un pays à l’image de notre village

    d’enfance  unique et inoubliable.  Sous un ciel

    tourmenté d’étincelles de flocons, le piéton hésite

    de ses pas, dans ce paysage, non d’une Russie

    dont chacun de nous se souvient  sa tragédie,

    mais d’un Paris, qui ne peut nous faire perdre,

    un seul instant, sa couleur  grise éternelle, où

    nous demeurons depuis quatre mille ans.

    Le visage blanc et triste d’un clown, réfugié

    sous la lampe d’un réverbère pour avoir moins

    froid éclaire les yeux des enfants. Il ne rit plus,

    il ne fait plus rire. La neige silence et apaise,

    mais son blanc de paix,  réveille tout à coup

    en nous, le souvenir du linceul de la station

    Charonne, du huit février mille neuf cent

    soixante deux : la  « bombe » explosive partit

    des fusils, que l’histoire, fit éclater dans les poches

    des victimes et les cœurs des Français,  dont la

    mince pellicule de neige, même éternelle, ne peut

    faire oublier la tragédie, que vécurent les parisiens,

    dont  nous fûmes.