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MAURICE TARLO SE SOUVIENT

 

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Le cinéma Cocorico

 

 

Nous habitions à la frontière du vingtième arrondissement, au 13 rue du Moulin-Joly dans le onzième, au rez-de-chaussée, dans un logement avec vue sur la cour où l'humidité coulait sur les murs.

La  rue du Moulin-Joly est perpendiculaire à la rue Jean-Pierre Timbaud qui traverse une bonne partie de ce quartier. Je suis allé à l'école boulevard de Belleville.

On habitait tous le coin : oncles, tantes, grands-parents, etc.

Mon père et ma tante et ma grand-mère habitaient au 12 rue Ramponneau, l'immeuble n'existe plus ; il a subi la loi des opérations immobilières et les gens ont été déplacés, l'immeuble fut déclaré insalubre, et ma grand-mère demeura ensuite dans les années 1970, rue d'Annam, toujours dans le 20 ème. 

Ce fut pour elle comme une tragédie que de quitter son quartier.

Je suis né à Paris dans le 12ème arrondissement à l'Hôpital Rothschild, un jour de janvier 1955 où l'hiver fût très rude, ma maman m'a dit que la Seine était gelée. A cette époque, nous ne disposions pas de chauffage central, le poêle à charbons était d'usage, nous n'avions ni salle de bains ni eau chaude. Les WC étaient sur le palier.

Nous étions des parisiens aux conditions modestes.

Mes parents travaillaient tous les deux et je me gardais tout seul.

Mes parents, de par leurs conditions modestes, furent épris très jeunes par le mouvement  ouvrier.

Ce que j'ai pu me souvenir d'un petit garçon qui a vécu de 1955 à 1964 dans ce quartier.

Ma maman allait faire ses courses chez l'épicier de la rue du Moulin-Joly

«  Chez Mandonné  » (je ne suis pas sûr de l'orthographe), l'épicier coiffé d'une casquette vendait du jambon à la coupe, du gruyère râpé, des sacs de charbons... Et, comme mes parents n'étaient pas riches, ma mère faisait la plupart du temps crédit puis elle réglait ses dettes à la fin du mois. C'était, comme disait mon papa, le Village. Les gens se connaissaient et se respectaient .

Il y avait beaucoup de petits commerces qu'on appréciait : la boulangerie, angle Jean-Pierre Timbaud et Moulin-Joly, les commerces de la rue de la Présentation, celui qui vendait des produits de Pologne. Le marché de quatre-saisons de la rue du Faubourg-du-Temple, les volaillers, etc.

Je me souviens d'une crémerie, rue Ramponneau, où tout ce qui était en rayon était appétissant.

Les Magasins Réunis, Place de la République .

Les cinémas du quartier,  Le Cocorico, boulevard de Belleville. Je me rappelle de Maciste contre les Cyclope.

Le cinéma Le Florida. Ma grand-mère maternelle qui habitait rue Levert, après qu'elle eut déménagé, elle habita Passage Julien-Lacroix, m'y avait emmené voir Tarzan. Les entractes avec Josélito, le petit chanteur espagnol dans les arènes.  

Les bistrots :  La Vieilleuse, les Lauriers Roses,  sur le Boulevard de Belleville .

Je me rappelle que les jours d'hivers, il y avait une fumée assez épaisse et qui recouvrait le quartier.

Je me rappelle d'une promenade à pied, un dimanche avec mon papa, où nous étions allés jusqu' à la rue des Envierges en remontant la rue Vilin jusqu'en haut des escaliers.

Je me souviens qu'à l'école du Boulevard de Belleville, c'était l'époque des Yéyés, les garçons avaient des coiffures de Rockers et les plus grands s'échangeaient des 45 tours de Johnny contre des disques des Chaussettes Noires dans la cour de récré.

Un jour, pendant la cantine, un instit fan de twist a mis un 45 tours de twist et a fait danser les élèves. J'avais l'impression de vivre des moments particuliers. Maurice Tarlo

 

MACISTE CONTRE LE CYCLOPE.jpg

 

 

 

 

Commentaires

  • Comme j'ai eu plaisir à vous lire ! J'ai retrouvé les images et l'ambiance de ce quartier que je connaissais bien et qui, à cette époque, faisait encore écho à celui de mon enfance : les bons et mauvais côtés étaient les mêmes.
    Le Faubourg du Temple nous changeait de la rue de Ménilmontant, et nous y faisions les courses le samedi.
    Moi aussi j'appréciais les boutiques de la rue de la Présentation et de la rue de l'Orillon, et particulièrement les pâtisseries d'Europe de l'Est qu'on y trouvait tout juste sorties du four... Vous en souvenez-vous ?
    Lucile

  • Bonjour, Maurice Tarlo!
    C'est avec satisfaction, que je viens de lire votre récit. Comme pour Lucile, des
    souvenirs ressurgissent. Je me souviens de ces sorties...avec une de mes tantes. Nous allions Place de la République, la rue du Faubourg du temple, qui

    prolonge la rue du Temple, je crois.J'y allais quelquefois, le jeudi, lorsqu'il n'y avait pas classe. Je devais avoir 12 ans.Il y avait beaucoup de commerces.

    Comme j'étais très sage......et que j'adorais sortir avec elle. j'avais le droit aussi
    de déguster une de ces fameuses pâtisseries......

  • Bonjour. Je me souviens d'un bon copain à moi qui se nommait "Marcel Tarlo" et qui habitait au 12 rue ramponeau ( moi, au 16). Nous bavardions en fin de journée devant sa porte avec un autre copain : Roland Roussin et la "grande Jacqueline" qui nous rejoignait aussi. Et je me souviens aussi que pour clôturer sa conversation, Marcel la ponctuait d'un juron, dont je l'avoue je n'ai jamais compris la signification, "merde à Picpus" Peut-être cela figure dans le roman de Simenon?
    S'il est votre père ou un membre de votre famille, j'espère sincèrement qu'il est encore des nôtres et je vous demande de lui passer mon amical salut en souvenir de cette rue Ramponeau que nous avons partagée. Mais merci à vous pour l'évocation de cette rue qui nous est chère. Robert

  • Bonjour. Je me souviens d'un bon copain à moi qui se nommait "Marcel Tarlo" et qui habitait au 12 rue ramponeau ( moi, au 16). Nous bavardions en fin de journée devant sa porte avec un autre copain : Roland Roussin et la "grande Jacqueline" qui nous rejoignait aussi. Et je me souviens aussi que pour clôturer sa conversation, Marcel la ponctuait d'un juron, dont je l'avoue je n'ai jamais compris la signification, "merde à Picpus" Peut-être cela figure dans le roman de Simenon?
    S'il est votre père ou un membre de votre famille, j'espère sincèrement qu'il est encore des nôtres et je vous demande de lui passer mon amical salut en souvenir de cette rue Ramponeau que nous avons partagée. Mais merci à vous pour l'évocation de cette rue qui nous est chère. Robert

    j'écris ce message une deuxième fois car je ne le vois figurer?

  • Si la carte postale en haut à gauche représente la rue Ramponeau, comment faire pour pouvoir la copier? Merci de votre aide.

  • Bonjour Robert
    Je suis effectivement le fils de marcel Tarlo.

    Mon papa est encore en vie, il a 80 ans .

    Je lui ai lu votre message. Malheureusement, il ne se souvient plus de ces moments certainement délicieux.

    Votre prénom Robert ne suffit pas assez pour lui rafraichir la mémoire, votre nom aurait pu peut être l'accompagner .
    La grande Jacqueline, il ne voit pas non plus.
    Et merde à Picpus non plus . Tout ça fait beaucoup de temps .

    Un jour par le plus grand des hasards mon père a rencontré un voisin qui habitait aussi au 12 rue Ramponneau, il me semble au dessus de ses parents.
    Un certain Schwarz si je ne me trompe pas, qui avait des souvenirs très encrés dans sa mémoire.

    Ce que mon père se souvenait , c'est son copain qui avait un surnom "Hercule"
    avec lequel il faisait du sport.

  • Je suis effectivement le fils de marcel Tarlo.

    Il est encore en vie, il a 80 ans .

    Je lui ai lu votre message. Malheureusement, il ne se souvient plus de ces moments certainement délicieux.

    Votre prénom Robert ne suffit peut être pas assez pour lui rafraichir la mémoire, votre nom aurait pu peut être l'accompagner .
    La grande Jacqueline, il ne voit pas non plus.
    Et merde à Picpus non plus .

    Un jour par le plus grand des hasards mon père a rencontré un voisin qui habitait au 12 rue Ramponneau, il me semble au dessus .
    Un certain Schwarz si je ne me trompe pas, qui avait gardé des souvenirs très encrés dans sa mémoire des moments de jeunesse avec mon père.

  • Bonjour Maurice. Mon nom va peut-etre l'aider c'est robert gostanian du 16 de la rue, pourtant je suis surpris qu'il ne se souvienne pas de Roland Roussin du 12 comme lui, ils discutaient souvent ensemble mais la mémoire fait parfois défaut. J'ai le même age que votre père, j'allais à l'école bd. de belleville, en face. Je ne me souviens pas d'un dénommé Schwarz. Qu'importe, dites à votre père qu'il reste dans mon souvenir. salut à vous. Robert

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