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NICOLE BOURG SE SOUVIENT

 

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La sortie des écoles rue des Maronites

 

 

Dans quelles années êtes-vous né ?  

Je suis née en 1942.

 

Quelle est la rue de vos premiers pas dans le vingtième arrondissement ? 

Rue des Maronites.

 

Quel est votre plus lointain souvenir de Belleville-Ménilmontant ?

Le marché, avec les marchandes des quatre-saisons rue de Ménilmontant, notamment à l'occasion du 1er Mai... Nous allions acheter des brins de muguet pour les offrir à la famille et aux amis.


Quelles sont les images (façades d'immeubles, commerces, manèges, que sais-je ?) qui vous reviennent le plus souvent lorsque votre enfance vient vous chatouiller la mémoire ?

La fête foraine sur la place, juste à côté de la bouche de métro, à l'occasion de la Saint-Nicolas... J'ai d'ailleurs écrit un billet à ce sujet. J'ai aussi beaucoup d'images concernant tous les petits commerces, de la rue, y compris les ateliers.

 

Qu'est-ce qui a amené vos parents à s'installer dans le vingtième arrondissement ?

C'est ma mère qui est arrivée avec ses parents, son frère, un oncle et une tante... Ils étaient dans un hôtel de la rue du Pressoir. Ils venaient d'Italie... Mon père résidait rue Laurence Savart. Ensuite mes grands parents se sont installés au 31, rue des Maronites. Lorsque mes parents se sont mariés, ils se sont installés eux aussi... au 31 de la rue des Maronites, ainsi qu'une tante et un oncle. Puis, le frère de ma mère s'est marié et lui aussi s'est installé rue des Maronites. Mon père ne connaissait pas cette rue! Pour la petite histoire... c'était un ami, de mon oncle. Ils pratiquaient la bicyclette, ensemble et le dimanche il était invité chez mes grands parents car il adorait la "Pasta" ! Je crois qu'à cette époque, les immigrés qui arrivaient et qui fuyaient le fascisme étaient logés dans le vingtième arrondissement de Paris. Je voudrais souligner qu'à cette époque beaucoup de gens vivaient en bonne intelligence... notamment "juifs" et "arabes" ... On ne parlait pas d'identité nationale !

 

Que faisaient vos parents (métiers et loisirs) ?

Mon père était à la caserne des pompiers de Paris... à Port Royal exactement. Ma mère était couturière et travaillait avec sa mère. Mais avant cela, elle fut apprentie couturière rue notre Dame de Lorette à Montmartre. Plus tard, nous allions acheter des coupons de tissu, Place du Tertre. Quant aux loisirs de mes parents, c'était rendre visite à la famille ou aller de temps en temps au cinéma, rue Oberkampf. La lecture, puis nous prenions le métro, afin de nous rendre dans la nature ...

 

Quelles écoles de quartier fréquentiez-vous ?

Je fréquentais l'école primaire ( Filles) de la rue Etienne Dolet. Ensuite, le collège technique pour y apprendre le Secrétariat commercial           (sténographie, dactylographie) rue de Ménilmontant.

 

Où (rue, passage, impasse, cour, square ...) alliez-vous jouer ?

Nous allions au square Sorbier, toujours accompagnés. Je n'avais pas l'autorisation de mes parents d'aller jouer dans la rue !

 

Qu'évoque pour vous la rue du Pressoir ?

C'est la première rue que ma mère a connu en arrivant en France. Puis plus tard, nous achetions le lait  chez notre crémière attitrée. C'est aussi dans cette rue du Pressoir que j'ai fais ma petite fugue. Voir mon billet sur le bébé Fugueur.


Que se passe-t-il dans votre coeur et dans votre tête lorsque vos pas vous ramènent rue du Pressoir ?

Je ne suis pas retournée dans ce quartier... Une fois seulement, il y a18 ans, de nuit, rue de Ménilmontant, Rue Etienne Dolet et un peu rue des Maronites ...vers l'école maternelle où se rendait mon frère. Le reste, je ne savais plus où j'étais. Une immense tristesse s'est emparée de moi ! J'ai réalisé qu'une page était tournée. Celle de mon enfance... celle de ma prime jeunesse, à jamais. Ce qui nous reste à nous, le enfants de Ménilmontant, ce sont nos souvenirs impérissables.

 

 

 

Commentaires

  • En lisant les derniers billets, de Miguel Egana et de Nicole Bourg , ces jours-ci, je constate que le carré magique dont le parlais il y a quelques mois prends forme. Un carré est un polygone régulier à quatre côtés. Cela signifie que ses quatres côtés ont la même longueur et ses quatres angles la même mesure.Un carré est à la fois un rectangle et un losange;si je continu cette explication cela va finir par des mathématiques, n'est-ce pas? Je veux dire, plus simplement qu'avec Miguel, Nicole, Josette, Guy, et Lucile, tous quatres, nés( moi je ne suis que le serviteur, natif de bien plus loin, malgré l'intérêt que je porte au carré,) et bien le carré magique est formé. Vous 4, êtes nés rue du Pressoir ou juste à quelques centimètres . C'est une réussite! Le carré est là et va s'agrandir.Merci les bâtisseurs!

  • Bonjour les amis!
    Merci, Bienvenu Mérino.....de nous appeler les Bâtisseurs! Considérons que nous
    sommes la mémoire de ce quartier. car tout ce que nous avons vécu, à mon
    sens, c'est comme si tout cela avait été balayé d'un revers de main.....Comme
    au théâtre en quelque sorte.....Un changement de décor s'est produit.....Puis
    c'est une autre histoire....qui ne sera plus jamais semblable!

    Ce que j'aimerais savoir: à l'époque de la photo de sortie d'école rue des
    Maronites....était il possible de revenir directement rue des Maronites en arrivant
    de la rue Etienne Dolet ? une entrée à côté de la poste par exemple.....là où se
    rendaient les télégraphistes, et les véhicules de la poste ? Merci !
    Nicole

  • Ma réponse s'adresse à Nicole.
    Il n'y avait pas de passage "public" entre la rue des Maronites et la rue Etienne Dolet. Je me souviens avoir entendu ma grand-mère, décédée en 1953, dire qu'elle avait toujours su que l'immeuble du 24 rue des Maronites serait abattu, pour prolonger la rue du Pressoir jusqu'à la rue Etienne Dolet.
    Il est encore debout à ce jour ! Par contre, on pouvait passer d'une rue à l'autre, à travers les caves et les cours. Par le 26 notamment et le chantier du marchand de bois (Legrand). Vraisemblablement aussi par d'autres immeubles comme l'arrière de la Poste, mais c'était évidemment à titre privé.
    Lucile

  • Bonsoir les amis.

    Merci Lucile, pour toutes ces précisions.....
    Vous souvenez vous d'une femme qui se promenait dans notre quartier, avec un
    vieux landau rempli de chiffons, habits, et autres "trésors".....elle arborait un
    manteau noir, un petit chapeau, ou un"bibi". Les gens la surnommaient la "coquette" elle rentrait dans la cour, avec l'autorisation de la concierge, puis
    faisait les poubelles...je ne sais pas exactement où elle habitait.

    Je devais avoir huit ou neuf ans.

    Cordialement.
    Nicole

  • Désolée, Nicole, mais cette brave dame ne me dit rien du tout !
    Il est vrai que nous ne sommes pas de la même génération...
    Cordialement, Lucile.

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