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QUE RESTE-T-IL DE LA RUE VILIN ?

 

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RIEN DE RIEN

 

Ni un brin de son architecture, ni une seule planche de ses volets de noyer, ni une clef de serrure forgée par le maître artisan du quartier du Pressoir. Pas même ses cendres ! Où ont-ils abandonné les restes et les souvenirs de la maison du typographe de la bande à Bonnot ?  Où se trouve la tombe, la sépulture de notre illustre rue ?  Restent les photos de dizaines de photographes du tout Paris, venus inhumer  le beau assassiné. Faut-il hurler aux citadins de Paris que c’est notre ville qu’on assassine, que c’est notre patrimoine que l’ont abat lequel appartient à nous autres Parisiens. Nous ne pouvons nous taire, nous ne pouvons fermer notre gueule et nous laisser mettre des muselières. Pour le respect de ceux qui ont lutté  afin de soutenir le patrimoine des Parisiens à qui appartient la ville. Pour l’équilibre et la précieuse beauté de Paris.

 

Déjà, furent crevées les Halles Baltard et le cœur historique de Paris, le quartier de Montparnasse livré au préfet de Paris et aux hommes au pouvoir en ces temps, si peu scrupuleux. Le 13e arrondissement et une partie du 15e juché sur des assises tremblantes,  la Défense, silhouette vulgaire, offerte aux travailleurs, aux bureaucrates, aux baladins croyant que c’est ça le Paris illustre. Sans compter les frappes chirurgicales un peu partout dans notre ville. Regardez un tout petit peu, dans vos promenades ce qu’ils font de la ville, comment ils la maltraitent, comment ils n’ont point de scrupules pour les Parisiens qui méritent plus que ce que leur réservent certaines personnalités au pouvoir depuis des lustres.

 

RAPPEL SUR LA RUE VILIN

 

C’était  une petite rue de Ménilmontant. Une rue classée en 1863, puis déclarée îlot insalubre cent ans plus tard, une rue aujourd’hui entièrement démolie. Une rue où Georges Pérec, l’auteur de La vie mode d’emploi, vécut enfant et dans laquelle il retourna, une fois par an, de 1969 à 1975, pour un livre qu’il écrivait. De cette rue Vilin, il ne reste que les quelques cinq cents photos prises par toutes sortes de photographes et les textes consignés par Pérec dans les années 1970. Le réalisateur reconstitue immeuble par immeuble le puzzle du lieu, réalisant tout à la fois un film sur la rue, un film sur la photographie et un film sur Georges Pérec et l’obsession de la mémoire.

 

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« EN REMONTANT LA RUE VILIN »

 

Un film de Robert Bober, né le 17 novembre 1931 à Berlin. En 1933, il fuit avec ses parents l’Allemagne nazie. Ils se réfugient en France. Il quitte l’école à quinze ans pour devenir successivement tailleur, potier, éducateur. Il sera l’assistant de François Truffaut sur Les 400 coups, Tirez sur le pianiste, Jules et Jim.

Réalisateur depuis 1967, il obtint en 1991 le Grand Prix SCAM pour l’ensemble de son œuvre. Il publie Récits d’Ellis Island en collaboration avec Georges Pérec et Quoi de neuf sur la guerre ? Bienvenu Merino

 

 


 

 

 

Commentaires

  • Il existe un très bon livre qui parle pas mal de la rue Vilin : "Belleville, Belleville : Visages d'une planète" (elle est d'ailleurs en couverture), mais peut être que vous connaissez déjà.

  • Effectivement excellent ce bouquin sur Belleville, recueil de témoignages illustré de photos. "En remontant la rue Vilin" de Georges Pérec et Robert Bober, page 421.
    Merci à Gavroche de l'avoir signalé.
    Lucile

  • Effectivement ce recueil de témoignages illustré d'excellentes photos est particulièrement intéressant. Merci Gavroche de l'avoir signalé.
    "En remontant la rue Vilin" Georges Pérec, Robert Bober - page 421.
    Lucile

  • De la rue Vilin il ne reste plus rien? Si le nom!!! Du passage Julien Lacroix il reste l'immeuble "Floréal" où il y avait au RdC un boulanger et le bar dénommé "Le Floréal". C'était un copain de la communale qui tenait ce bistrot: Mr PLAGNARD dont la photo figure dans le livre "Belleville, Belleville" (Page 219).
    Je crois savoir que cet immeuble est aujourd'hui protégé par les monuments historiques.
    Pour le reste: Le bistrot bois et charbon "Le repos de la Montagne",le fameux escalier sur lequel on usa nos culottes, la maison du Meunier (rue Piat) .... exit tout cela!
    Restent les souvenirs qu'il faut vite écrire avant des se les faire phagocyter par Héloise !!! (c'est au second degré!)

  • Avec mes parents, nous y avons habité de 1956 à 1959. Nostalgie ! Aujourd'hui : nada, plus rien !
    Je me souviens que les gens se connaissaient. Petit village dans Paris. Au bout de la rue, les escaliers qui menaient à la boulangerie ! Beaucoup de films furent tournés dans cette rue.

  • entre 1947( ma date de naissance) et 1958, j'ai demeure au nr 30. C'etait l'ancienne demeure de mon grand oncle Henri"Kiki" Dubost et de sa femme Marie.
    Si Par hazard quelqu'un les connaissait, je serais tres reconnaissant s'il pouvait partager leur souvenirs d'eux et aussi de la rue dans les annees 50

  • Bonsoir, moi aussi j'ai habité au 30 rue Vilin, de 1959 à 1966, je sais qu'un Kiki travaillait Villa Faucheux comme menuisier avec mon père et ils étaient copains; après 1966 jusqu'en 1969, j'ai vécu au n°5 de la rue Vilin. J'allais chercher des sacs de charbon au bistrot en bas des marches "Le repos de la montagne", et jouais sur le terrain vague. J'ai revu la rue vilin il n'y a pas plus tard que 2 jours, lors d'un voyage à PARIS. Je vis maintenant dans le sud. Des souvenirs d'enfance extraordinaires même si c'était parfois un peu la misère. Nostalgie, nostalgie.... bien cordialement

  • bonsoir, moi aussi j'ai habité au 30 rue vilin de 1959 à 1966 , je sais qu'un kiki travaillait villa faucheux comme menuisier avec mon père et ils étaient copains, après 1966 jusqu'en 1969 j'ai vécu au n°5 de la rue vilin. J'allais chercher des sacs de charbon au bistrot en bas des marches "le repos de la montagne", et jouer sur le terrain vague. J'ai revu la rue vilin il n'y a pas plus tard que 2 jours, lors d'un voyage à PARIS, je vis maintenant dans le sud. Des souvenirs d'enfance extraordinaires même si c'était parfois un peu la misère. Nostalgie, nostalgie.... bien cordialement

  • Il ne reste plus rien de la rue Vilin?

    Pour celui qui a usé ses culottes sur le mur pentu qui jouxtait l'escalier il reste l'AME!
    A chaque passage dans ce quartier tout est toujours là ..... comme un décors qui vient ce calquer sur l'existant!

  • Bonjour
    je me suis "permis" 2 albums sur la rue Vilin, et Henri Guérard, en m'inspirant de ce que j'ai vu ici et ailleurs.
    C'est ici: http://www.facebook.com/johndorbigny
    Bonne fin de semaine
    Patrick Marsaud

  • Bonjour,
    Moi aussi j'ai habité au 5 rue Vilin de 1965 à 1971 à peu près. Que de souvenirs ! Il y avait madame Lecouleur à la quincaillerie, je crois qu'elle vendait de tout !

  • Bonjour,
    Vous avez certainement du connaître la "clinique du vêtement " située au 3 ou au5 de la rue Vilin?
    Cette boutique était tenue par un cousin de ma mère, dans les années 1950/1960.
    Tous vos souvenirs seront les bienvenus !

    Merci d'avance

    Estelle Asseraf

    Je demeurais dans le début de la rue Bisson. J'allais à l'école rue de Tourtille...

  • Bonjour
    Savez-vous pourquoi la maison, aujourd'hui disparue, du 21 rue Piat, avec cette sorte de tour à l'architecture singulière, je dirais même insolite, a été appelée "Maison du meunier". On ne peut évidemment s'empêcher d'établir un rapport avec l'activité, au moins juqu'en 1809, de deux moulins à vent, le Neuf et le Vieux, que la plupart des historiens situent dans la rue Piat, grosso modo à la hauteur de ce qui fut la villa Ottoz. Mais est-ce bien cela, la raison ? On peut en effet se demander comment cette mémoire du meunier aurait bien pu persister tout au long du XIXe siècle alors que le secteur était violemment dévêtu de sa vieille parure agricole pour se voir endosser une livrée industrielle. A ma connaissance, une personne âgée interrogée sur cette maison dans "Belleville Belleville" (éd. Créaphis) avoue,vers 1993, n'avoir pas connaissance de cette désignation du 21, rue Piat, point du tout en usage parmi les Bellevillois du coin, selon elle. Il est pourtant un fait que des écrivains comme Lépidis ou Jacomin empruntèrent cette désignation... Pouvez-vous éclairer un peu ma lanterne sur tout ça ?
    Maxime Braquet

  • Bonjour,

    Je cherche toutes les informations sur un commerce situé au 5 de la rue vilin dans les années 50 qui s'appelait "La clinique du vêtement".

    Avec l'espoir de recevoir des réponses

    Cordialement

    Patrick

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