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  • PASSAGE NOTRE-DAME-DE-LA-CROIX

     

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    Jacques Hillairet nous l'apprend dans son Evocation du Vieux Paris, "le Passage Notre-Dame-de-la-Croix, long de deux cent vingt mètres, a, à certains endroits, une largeur de deux mètres ; il reçoit de courtes et pittoresques ruelles de même largeur (le Passage d'Eupatoria, ex-Passage de l'Alma jusqu'en 1877, de quatre-vingt-dix mètres de long, la Cité Billon, de quarante-deux mètres de long, la Cité de L'Isly, de soixante-dix mètres de long) qui font avec lui un ensemble très caractéristique du vieux village de Belleville.

    Le Passage Notre-Dame-de-la-Croix se termine en se divisant en deux branches aboutissant : l'une, rue des Couronnes, numéros 90-94, l'autre, rue des Couronnes, numéro 96. Il avait fait partie du Passage Piat, avant que l'ouverture, en 1881, de la rue des Couronnes ne l'eût coupé en deux tronçons ; son tronçon sud a reçu à cette date le nom de l'église voisine."

  • RUE DES PANOYAUX/JO PRIVAT

     

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    La Rue des Panoyaux était encore, en 1812, un sentier ayant jadis traversé un vignoble dit le "Pas noyaux", ses raisins étant sans pépins ; ce sentier, transformé en rue en 1837, a été prolongé en 1863 jusqu'à la rue des Plâtrières ; le prolongement s'est appelé la rue Chaudron jusqu'en 1868. Source : Evocation du vieux Paris, volume 3, Jacques Hillairet.

    L'accordéoniste Jo Privat (1919-1996) vécut 46, rue des Panoyaux.

     

  • RUE PIAT

     

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    La rue Piat s'arrêtait en 1860 à la rue des Envierges ; elle desservait encore au début du XIXème siècle deux moulins situés aux environs de l'emplacement de la villa Ottoz : le Moulin Neuf et le Moulin Vieux. L'extrémité de la rue Piat se trouve à un des points culminants de Belleville d'où on a encore de nos jours un beau coup d'oeil sur les quartiers sud-est de Paris. Il est intéressant d'y monter et, de là, une fois longé l'emplacement du futur square, décidé depuis 1932 entre les rues du Transvaal, Vilin et des Couronnes, de descendre, par le très pittoresque Passage Piat (partie de l'ex-passage de l'Isly), son versant sud jusqu'à la rue des Couronnes.

    La transversale des rues Rébeval et Piat marquait la fin de la Haute-Courtille ; on appelait, en 1789, Point-du-Jour le carrefour formé par cette transversale de la rue de Belleville. Au delà venait le village de Belleville proprement dit. Source : Evocation du vieux Paris, volume 3, Jacques Hillairet.

     

  • GERARD LAURENT/PHOTOGRAPHIES 2009

     

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    GERARD LAURENT/PARIS COOL

     

  • LA RUE DU PRESSOIR ET SES RUES AVOISINANTES

     

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     Rue des Couronnes Photo Henri Guérard

     

    A Agnès, la maman à Guy qui habita rue du Pressoir

     

    On sait bien que le principal caractère du temps est l'irréversibilité qui fait retentir l'accent funèbre de 'jamais plus' et qui donne aux choses qu'on ne verra jamais deux fois cette extrême acuité de volupté et de douleur, où l'absolu de l'être et l'absolu du néant semblent se rapprocher jusqu'à se confondre. L'irréversibilité témoigne donc d'une vie qui vaut une fois pour toutes.

    Je regarde autour de moi, comme égaré, comme si le temps en un tour de manivelle avait viré à la laideur et m'avait confisqué tous mes repères.

    Qui contemple cette magnifique photographie d'Henri Guérard, majestueuse de beauté, ne peut que regretter ce qu'était ce quartier, autrefois. Aujourd'hui, il va de soi qu'on se sent un peu perdu : de la nostalgie, mais aussi la lassitude des combats que je mène pour un Paris plus humain, me gagne, et semble de plus en plus s'éloigner de mes désirs. Certains élus et hommes politiques, eux, ont comme rêve, le grand Paris à la Défense. Mais par ici, le quartier change, aussi, ne s'arrête pas de changer, de s'enlaidir ; plus de vignes vierges, ni de tonnelles, plus de lopins de terre, plus de luzernes, les collines ressemblent à des toboggans pour voitures  et se grimpent par ascenseurs. Les chemins qui nous  arpentions autrefois pour monter aux Buttes-Chaumont ont totalement disparu. La butte n'est accessible que par des escaliers cimentés ou par voitures et autobus ; la rue Vilin  que j'emprunte, découragé devant le spectacle de pierres tombales des façades des nouveaux immeubles me désoriente en ces jours de Toussaint. La rue est déserte, elle est toujours déserte, nulle vie, pas de vibrations, aucun commerçant, pas de bistrots, ni voitures, pas d'enfants  jouant dans la rue, pas un chat ni un chien, les oiseaux doivent sans aucun doute éviter l'itinéraire par où je passe. Où sont  les pigeons de Paris ?  Déboussolés, eux aussi, sans doute.  Je rêve, malgré tout, devant toute cette mort. En changeant de trottoir pour traverser la rue, là, à l'emplacement de cet immeuble blanc, où habitait mon ami Georges Pérec, je me souviens de ses livres qu'il échafaudait comme un bon maçon monte une maison : terrassement, déblaiement, construction. Il m'a dit, un jour : « Je suis comme Nathalie Sarraute qui a besoin de s'installer aux  Deux Magots pour se mettre au travail, moi,  j'ai besoin de la rue, une terrasse en plein soleil, à raz des voitures ; sinon, ma piaule là-haut, c'est mon laboratoire chirurgical ». Ici, aujourd'hui, tout ce que connaissait Georges, a disparu ; ils ont tout tué. Massacré, enterré.

    Mon imagination n'est plus contrôlable devant la déception qui me secoue. Faire du tourisme n'a jamais été mon truc. Ni au bout du monde où je suis déjà allé plusieurs fois, ni non plus dans mon quartier entre Bastille et Nation. Encore moins ici, patrie de nos aïeux qui ont vu défiler des générations et des générations de manifestants : « C'est la lutte finale... ». Ce n'est pas par discrétion que je m'habille de sombre, ni de peur d'être reconnu  dans la rue. Je n'ai rien à craindre des policiers, mais pour marcher je revêt l'habit du commun des mortels : pantalon gris, col roulé noir, godillots de fossoyeurs ou espadrilles de charpentiers, comme si j'allais escalader le ciel qui toujours ouvre ses bras aux terriens. Ce n'est pas pour cela que je vais triste ; non, pas du tout. Dans ma tête, le rêve a toujours sa place ; là, au moins, il est à l'abri. Je souris aux deux jeunes filles qui me croisent et ne se lassent pas de me sourire ; alors je continue mon parcours, content, je ris en les saluant d'un geste chaleureux de la main. Elles me répondent par un geste semblable et un sourire valant son pesant d'or. Alors, tout à coup, en grimpant la côte qui va là-haut sur la butte, je crois gravir le sommet d'un sein, de deux seins même, ou le creux de jolies courbes tendres qui s'aiguisent en poire, que je monte lentement, lentement, très heureux, sachant que je  vais vers de nouveaux désirs, vers les tétons sensuels pour y laisser  en leur sommet la salive de la reconnaissance.

    Je marche sur la pointe des pieds, comme sur des œufs, je ne sais pas pourquoi je suis si respectueux de mes concitoyens, peut-être, pour ne pas réveiller mes mauvaises habitudes vieillissantes, ou alors, leurs soupçons. Marcher, marcher, respirer, sentir  la pleine campagne  sur les bords d'un chemin de terre, où les paysans, après la moisson, ont fait de petits tas de foin liés, et les ont aligné, semblables à des œuvres d'artistes. Je plane. Je suis certain que je suis au siècle passé sur un chemin menant vers des trésors.  Les jeunes filles qui me croisent se protègent sous leur ombrelle pour s'abriter du soleil téméraire et vont vite retrouver leur amoureux  assis sous un olivier dans l'attente de leurs BELLES,  après la dure journée de travail dans les vignes. Puis, elles reviendront, blotties l'une contre l'autre, marchant jusqu'au vieux pressoir autour duquel sont regroupés les habitants du village buvant le dernier cru, vin de terroir. C'est le vrai Ménil-Montant. Je me crois dans un siècle éloigné, au XIIe. Au loin, Notre-Dame de Paris, le seul haut édifice, vient de s'achever sans doute. Des hommes ont travaillé presque deux cents ans, la ville n'est pas si grande, elle est au loin, comme un petit village entre deux bras de rivière que dominent les collines, par où la laitière, solitaire, passe avec ses bidons, pour livrer le lait en croisant certes les amoureux, bras dessus, bras dessous qui songent  au possible de la soirée qui les attend, appuyés contre un cœur aimant et aimé. Bienvenu Merino

     

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    Photo Michel Sfez Vue depuis la rue Levert

     

     

  • RUE DE BELLEVILE

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    La rue de Belleville, indiquée sur les plans de 1672, s'est appelée, de 1836 à 1868, rue de Paris pour sa partie comprise entre le boulevard de Belleville et la rue Compans, et rue du Parc pour celle comprise entre cette dernière et le boulevard Sérusier. Ce nom du Parc lui venait de ce que sa section comprise entre les deux extrémités de la rue de Romainville avait été ouverte sur les terrains de l'ancien parc du château de Ménilmontant.

    La rue de Belleville constituait la principale rue de l'ancien village de Belleville.

    Lorsque avant la Révolution, venant de Paris, on avait franchi la barrière de Belleville, alors en cours de construction, on sortait de la Basse-Courtille et on entrait dans la Haute-Courtille ; celle-ci s'étalait jusqu'au bas de la montée, soit jusqu'à la proximité de la transversale formée par les rues Saint-Laurent (Rébeval) et Piat. La grande rue de Belleville était alors assez sale quoique les eaux d'égout qui dévalaient aux environs du débouché de la rue de Tourtille ; des guinguettes avec cour, jardinet et tonnelles la bordaient des deux côtés. Source : Evocation du vieux Paris, volume 3, Jacques Hillairet.

     

  • BELLEVILLE COMMENTE PAR ADOLPHE JOANNE

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    Dans son Paris Illustré (Hachette, 1878), Adolphe Joanne décrit ainsi Belleville :

    " Belleville, qui renfermait, avant son annexion à Paris, plus de 50 000 habitants, est située sur les pentes et sur le plateau de la chaine de collines gypseuses qui domine Paris au N.E. ; elle s'appelait autrefois Savegium ou Saviae, puis Poitrouville, avant de prendre son nom actuel. Sous Philippe Auguste, on y construisit des aqueducs qui alimentèrent les premières fontaines de la capitale.

    Belleville doit sa célébrité aux combats dont son territoire fut le théâtre, en 1814. Lorsque les armées alliées s'avancèrent pour la première fois sur Paris, elles débouchèrent justement entre Rosny-sous-Bois et la Villette, c'est-à-dire sur les points où il était naturellement fortifié par le saillant de Romainville. Malheureusement, il n'existait aucun ouvrage, capable d'arrêter l'ennemi, et aucun préparatif de défense n'avait été fait quand, le 30 mars au matin, commença la lutte désespérée connue sous le nom de bataille de Paris.

    Les Parisiens ou les étrangers qui ont pris part, en 1814, à cette lutte, ne reconnaîtraient pas leur champ de bataille s'ils allaient le visiter aujourd'hui. Avant sa réunion à Paris, Belleville formait déjà une grande ville, avec la Courtille et Ménilmontant ; elle se relie à la Villette, aux Prés-Saint-Gervais, à Romainville et à Charonne. Si elle conserve encore, surtout près des anciens boulevards extérieurs, un grand nombre de ses guinguettes, elle a perdu presque tous ses jardins. Sa principale curiosité est l'église construite en 1854-1855 par Lassus.

    La partie inférieure de la grande rue de Belleville, autrefois rue de Paris, se nomme la Courtille. C'était là qu'autrefois (les temps sont bien changés) l'immense majorité des individus masqués et costumés, qui s'étaient amusés ou ennuyés dans les bals publics de Paris, venaient achever la nuit du mardi gras au mercredi des Cendres. C'était par là qu'ils rentraient dans Paris, au petit jour, ou même au grand jour, le matin du mercredi des Cendres, à pied, à cheval ou en voiture. Cette procession s'appelait la Descente de la Courtille.

    Après avoir dépassé le théâtre, la rue de Belleville croise la rue de Puebla, avenue qui, à gauche, conduit aux Buttes-Chaumont, ainsi que les rues Clavel et de la Villette, que l'on rencontre ensuite. Au delà de l'église, qu'on laisse à gauche, on peut rejoindre, par la rue des Fêtes, la rue de Crimée, qui longe les Buttes-Chaumont un peu plus loin ; la rue de Belleville, qui mène à Romainville, projette des rameaux qui conduisent aux Prés-Saint-Gervais et à Pantin. "

     

     

  • RUE D'EUPATORIA

     

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    La rue d'Eupatoria, qui longe le côté nord de l'église, a été ouverte en 1852 ; elle s'est appelée la rue de l'Alma jusqu'en 1864. Source : Evocation du vieux Paris, volume 3, Jacques Hillairet.